Il faut se replonger à l’époque de Bernadette où le feu et le cierge occupaient une place importante dans la vie des bigourdans.
A l’époque, la médecine n’avait pas acquis sa dimension scientifique que nous connaissons aujourd’hui et on faisait appel le plus souvent au diagnostic des cierges quand les rebouteux avaient atteint les limites de leur connaissance face à la maladie. On disposait aux quatre pieds du lit une bougie à laquelle on donnait le nom de quatre saints favorables à la guérison. La première bougie terminée indiquait le Saint auquel il fallait se vouer.
Au solstice d’été, comme partout, les lourdais, faisaient de grands feux pour fêter Saint-Jean-Baptiste. Ils offraient des prières puis hommes, femmes et bétail sautaient à travers les flammes pour solliciter sa bienveillance.
Le feu était encore à cette l’époque un allié contre beaucoup d’incertitudes et d’inconnues.
En ce temps-là, le clergé privilégie deux éléments naturels qu’il bénissait en différentes occasions : l’eau et les cierges. Le cierge appartient à la sphère du sacre.
Maintenant que nous avons planté le décor nous pouvons mieux comprendre l'attitude de Bernadette face à la Dame et le rôle du cierge tout au long des apparitions.